mercredi 8 avril 2009

Écrit pour la gloire

C’est l’aphorisme de Ben qui correspond le mieux au sujet que je veux traiter aujourd’hui : l’architecture baroque. Il eut été plus juste de mettre en titre construit pour la gloire de dieu ou du moins du pape et de la religion catholique puisque l’art baroque naît à Rome à la fin du XVIe siècle pour combattre la Réforme protestante.
J’ai en effet aujourd’hui rejoué les touristes sur le parcours du Vieux Nice baroque, même si l’on trouve des monuments baroques hors de la Vieille Ville.
La façade de la chapelle de la Miséricorde est cachée par les échafaudages des Monuments historiques qui opèrent une restauration mais quand on pénètre à l’intérieur, c’est un éblouissement : la nef de forme elliptique, flanquée de chapelles latérales semi-circulaires, la profusion des courbes, des ors ; tout est conçu pour impressionner le pèlerin ou le visiteur, fût-il, comme moi, un fieffé athée. Rétrospectivement je trouve que c’est une erreur de commencer la visite par le plus beau décor baroque de tout le parcours.
Au bout du cours Saleya, on regarde la maison Caïs de Pierlas et on tourne dans la petite rue de la poissonnerie où se cache une fabuleuse façade de 1584 que j’appelle la maison d’Adam et Ève. Et comme souvent dans le Vieux Nice aux ruelles étroites, on peut passer au pied d’œuvres extraordinaires sans les voir si on ne lève pas les yeux au-dessus des boutiques.
Après un coup d’œil au clocher de la chapelle du Saint Suaire, nous nous dirigeons vers l’église Sainte Rita puis vers la cathédrale Sainte Réparate que nous visitons toutes deux. Retour ensuite par la rue droite en passant devant l’église du Gésu (fermée le mardi) comme le palais Lascaris quelques centaines mètres plus loin. La visite s’achève place Saint-François devant l’ancien palais communal devenu mairie, puis aujourd’hui bourse du travail. La CGT est logée dans un palais baroque qui aurait cependant bien besoin d’une restauration.

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