lundi 15 juin 2009

Vau mai tardi que jamai


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Au festival du livre de Nice, j’ai acheté La note noire de Costantini qui vient d’obtenir le prix du premier roman [policier] au festival de Beaune (qui a succédé au festival de Cognac). Après un sympathique échange autour du jazz, du polar et des boissons alcoolisées, j’ai promis à l’auteur de lui faire part de mes impressions de lecture. Je m’acquitte donc ici de ma dette, en précisant que j’ai lu les 276 pages de ce polar en moins de trois jours alors que je n’avais plus lu (pour le plaisir) un seul livre depuis juin 2005 (début d’une grosse déprime) bien que depuis deux ou trois mois je sente poindre en moi l’envie de relire.
L’auteur, saxophoniste de jazz à ses heures perdues, a baptisé son héros Thelonious Coleman Avogaddro, Thel pour les intimes. Celui-ci est lieutenant de police à la section Homicide d’un quartier de New York. Le livre s’ouvre sur un double meurtre resté inexpliqué, il y a vingt-cinq ans à San Francisco quand un crime étrange est commis dans sa circonscription qui fait penser à un complot islamique. Un second meurtre a lieu peu après à Chicago avec assez de similitudes pour que la question du tueur en série se pose. On a donc le thème et ses variations, les improvisations. Le jazz reste omniprésent. On assiste à la guerre des polices (New York contre Chicago, FBI contre CIA). Le lecteur est bringuebalé entre les quatre coins de États-unis, les femmes fatales de la vie amoureuse compliquée du policier, les différents milieux (des immigrants illégaux vivants dans des squats jusqu’au candidat à la Maison Blanche), les informations qui tombent… Un nouveau meurtre est commis à Nice où Thel est venu assister au festival de jazz et voir un de ses amis, Jacques, psychologue qui voyage souvent aux USA, de préférence aux dates où les meurtres ont lieu… Suspens, trahisons, rebondissements et les amateurs d’hémoglobine ne seront pas déçus, en particulier par le dénouement. Je déconseille par ailleurs à quiconque d’essayer d’engloutir autant d’alcool que Thel. Au total un polar qui joue et se joue de tous les clichés du genre avec, à mon goût, parfois un manque de simplicité dans l’écriture. A lire toutefois sans hésitation.
Pour me situer un peu mieux, voici la liste de mes auteurs de polar préférés : Didier Daeninckx, Joseph Hansen, Mary Higgins Clark, Thierry Jonquet, Donald Westlake, Joseph Bialot, ADG, Marie & Joseph, Jonathan Kellerman, Harry Kemelman, Jean-Pierre Bastid, Jean-Bernard Pouy, Pierre Siniac, Jim Thompson, Fred Vargas, Jean Vautrin, Jean-Patrick Manchette, Michael Nava, Tony Hillerman, Sandra Scoppettone…
Alors vieux motard que j’aimais. Oups, excusez… Vau mai tardi que jamai

1 commentaire:

Unknown a dit…

Après le régime, l'aquagym et maintenant la lecture ! Jusqu'où ira-t-il, le bougre ?